Quand l’imagination débordante d’Akira Toriyama, le créateur de Dragon Ball, rencontre un besoin scénaristique urgent, cela donne naissance à l’un des objets les plus emblématiques de Dragon Ball Z : les boucles d’oreilles Potara.

Ce petit bijou est devenu l’un des piliers du lore de la saga. Bien qu’il n’ai été utilisé qu’une fois dans le manga Dragon Ball, cette technique de fusion a été réutilisée à de multiples reprises dans les suites et produits dérivés tels que DBS, SDBH, et les jeux vidéo. Revenons ensemble sur la naissance de cette idée géniale, et sur ce qu’elle a apporté à l’univers de Goku et Vegeta.
La fusion par les Potaras, une solution improvisée
Pour ceux qui l’ignorent encore, dans Dragon Ball, les fusions sont des techniques permettant à deux personnes de ne faire qu’une, en combinant leurs forces, leurs techniques et parfois même leur personnalité. Avant les Potaras, on connaissait surtout la Danse de la Fusion (dite « Fusion Metamol »), utilisée par Goten et Trunks pour former Gotenks. Mais cette méthode a ses limites :
- il faut que les deux personnes aient le même niveau de puissance au moment de la danse,
- elle demande une synchronisation parfaite,
- une chorégraphie millimétrée,
- et ne dure que 30 minutes.
Et c’est là qu’Akira Toriyama a eu un coup de génie. Alors qu’il cherchait un nouveau moyen de fusion pour donner naissance à un guerrier encore plus impressionnant, il s’est focalisé sur les boucles d’oreilles que portaient les Kaioshins, les dieux de la création dans l’univers de Dragon Ball. Jusque-là, ces boucles n’avaient pas de significations particulières, elles étaient juste là pour le style. Et Toriyama s’est dit : « Et si je leur donnais un pouvoir mystique ? »
C’est typiquement Toriyama : partir d’un détail en apparence anodin pour en faire un élément central de l’intrigue. Cette improvisation de dernière minute a donné naissance à Vegetto, la fusion de Goku et Vegeta (puis Zamasu, Kefla, Vegeks, Gotan, et d’autres personnages des jeux).


Comment est née la fusion Potara selon Akira Toriyama
Dans une interview publiée dans le guide officiel Dragon Ball Daizenshuu 6, Akira Toriyama a expliqué en toute transparence la genèse de cette idée :
« Je me demandais quoi faire. J’avais toujours dessiné des boucles d’oreilles aux Kaioshins, alors je me suis dit : ‘Peut-être que je peux leur donner une utilité.’ Jusqu’à ce moment-là, ce n’étaient que des bijoux décoratifs. »
Dans une interview du Daizenshuu 7 (encyclopédie officielle de Dragon Ball publiée au Japon), il mentionne que la fusion par les Potaras est plus puissante que la fusion par la danse Metamol. Cela laisse entendre qu’il cherchait peut-être à introduire une forme de fusion encore plus impressionnante dans l’histoire.
Dans la rubrique Questions & Réponses d’anciens guides officiels et dans des notes publiées dans les Super Exciting Guides ou les Dragon Ball Full Color, il explique aussi que les Potaras étaient utilisées par les Kaioshins et que leur fusion est censée être permanente, sauf pour les mortels (révision introduite plus tard dans Dragon Ball Super).
Dans une interview autour de Dragon Ball Super, il est revenu sur le fait que la fusion Potara n’est plus permanente pour les mortels, une modification faite pour des raisons scénaristiques. Il dit souvent qu’il change certaines règles parce qu’il trouve cela plus pratique pour l’histoire.
Les Potaras ne sont pas seulement une technique de fusion : elles s’inscrivent dans la mythologie de Dragon Ball, liées aux divinités, à l’ordre cosmique, et à des pouvoirs dépassant les simples mortels. Ca a très bien été exploité dans l’arc Goku Black de DBS par Gowasu et Zamasu. Une idée simple (comme toujours avec Toriyama), mais tellement efficace !



